le fil
Chaque année, c'est pareil,
Chaque année, je les vois arriver avec réticences,
l'expression "j'y vais à reculons" prend tout son sens ici.
Je n'aime pas, je ne supporte pas
Janvier et son acolyte Février.
Il n'y a rien à faire de ces 2 mois-là.
Janvier est long et gris,
Février est juste en trop dans le calendrier.
Les festivités de Noël sont finies,
le sapin, les décorations, les joies en perspectives sont rangés.
Il n'y a pas "d'objectifs", pas de carotte pour faire lever la Lilu le matin.
En Janvier, il y a la galette me direz vous.
Certes, sauf que je n'aime pas ça,
la frangipane m'écœure et je trouve qu'on a tous l'air con avec une couronne sur la tête.
Février ne sert à rien.
Rien à y faire et il nous sépare trop du printemps, de pâques...
Certes, il peut y avoir les crêpes et carnaval mais bien souvent c'est en mars
(comme cette année: le 8 mars)
Donc nada, vide, trou noir, le néant du février....
tout pourri quoi!
De plus, c'est une année de changement pour moi
et je ne sais pas par quel bout l'attaquer.
En septembre, les Twins auront 3 ans,
elles rentreront à l'école par la même occasion
et mon congé parental prendra fin.
Je ne regrette pas, je suis contente qu'elles découvrent, grandissent, s'autonomisent
mais je deviens quoi, moi?!
Je retourne au boulot, ben oui mais il faudrait en avoir un...
Je retourne donc chez Paul Emploi à reculons vu le bordel que c'est devenu.
J'ai des boutons rien qu'à l'idée de savoir qu'il va falloir que je fournisse quantité de papiers, de justificatifs...
En janvier et février, mes angoisses se cristallisent
et je perds optimisme et foi dans nos projets, dans mes envies...
En janvier et février, je devrais hiberner.
Je me souviens il y a un an, dans le "même état",
Doubébé me faisait un beau cadeau: celui de marcher
comme pour me dire de continuer, de regarder devant, plus loin....
Et pourtant, Janvier est revenu comme avant...
Alors je me raccroche à ces souvenirs, ces belles idées, ces beaux projets
mais mes mains glissent, et les idées, les projets...m'échappent.
Et je reste suspendue dans le vide...